La note du jour : une définition du poète par le prisme de douze écrits

 

 

 

Montagne nuages sable surrealisme

 

 

Un poète est fusion et lune, roches et brumes, aura éternelle d'étoiles fragmentées. Être poète n'est pas un choix, mais un état d'âme né à l'horizon d'un désert ; dunes perdues dans l'abysse des sirènes en beauté encrant d'un regard au creux d'une page leurs éclats de vie.

Un poème est un morceau de ciel du poète. Une partie infime et dense comme le sable millénaire au coeur du rocher.

Le Poète connaît des voiles les boussoles du voyage, ces regards humains aux mains creuses de vie, pêchant dans la crique de leurs souvenirs quelque note bleue en signet de plage. Vert ou gris, j'ai oublié le nom de ces coques aux nacres annuelles qui sèment leur sillons d'écume à l'ouest de leur mémoire.

Que souhaiter à un poète ? Le chant des étoiles, la clarté de la lune et la beauté du souffle.

Poète, le temps est imparfait et les jours, ébauche d’espoirs suspendus en haute voltige. Tu es un saltimbanque captant sur le fil le somnambulisme de nos rêves invincibles. Ce qui fait ta beauté d’homme est cet éclat de lumière qui jamais ne quitte l’arc-en-ciel équilibre de tes pas humains… Lorsque ton front touchera l’horizon, il sera la quintessence de ta liberté. Tu gonfles comme autant de voiles les étoiles lunées de tes plus intimes rêves. Je t’aime, toi le poète fou qui ignore les lois du vide.

Quand le printemps murmure l'été de mes automnales hivernées, je frissonne et cueille les fruits de mes voyages et de mes errances. Si le poète doit avoir un linceul, que celui-ci soit parsemé des roses blanches de la pureté.

Les mots que j’écris sont l’étreinte de mon cœur et de mon âme. La lumière qui s’écoule est celle d’une poète. Je suis l’encre du temps et des vallées. L’arc-en-ciel brille dans l’aube de mes rêves.

J'aime trop le murmure de lune pour laisser filer les étoiles. Quand une poète veille, c'est la nuit qui écrit.

Poétesse, je suis lunée femme et ciel. Le cycle du temps est ce passage éternel où j'attends la sagesse des mots qui encrera peut-être ce que je fus. La délicatesse de l'éphémère est un cristal d'un son si pur quand l'écriture dirige l'instant.

Le poète écoute le murmure d’une muse cachée dans les jupes d’étoiles lointaines. Cœur de poésie, âme et flux, le monde inverse quelques secondes la roue des hommes et son chemin de pierre. Les rêves surgissent dans l’aube douce de simples lettres, sacs de billes sur le bord d’un oubli. La soie des mots caresse la joue du poète inspiré tandis que glisse lentement le chant de la nuit.

Qu’ai-je appris aujourd’hui de la Vie et du Temps ? Qu’ai-je éclairé ou assombri ? Quelle empreinte a marqué la plage du présent ? Quels gestes posés ont agrandi les possibles ? Quels regards ai-je croisés ? Quels sourires pour quelles lumières ? Quelles questions encore dans la main du Poète seront bientôt dispersées en corolles de Vivre ?

Que la poésie soit pousse nouvelle, bourgeon et écrin de l'invisible force des sèves humaines, dans cette fécondité première de la pureté du beau.

 

 

Sandra Dulier, Plume Funambule
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