Les racines d’une plume funambule : Cyrano de Bergerac

N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît, Et modeste d’ailleurs, se dire : mon petit, Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles, Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !  — Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, deuxième acte, éditions Hachette, 1939.

 

Bonjour chers Souffleurs de Rêves,


Aujourd'hui, je vous propose un article, Cyrano de Bergerac au balcon de mes 15 ans, publié sur mon Blogger Horizons d'une Plume Funambule en 2015. Il était archivé depuis un certain temps comme beaucoup d'autres articles de l'époque. Pour l'anecdote, ce blog Google fut mon premier écrin poétique et littéraire. Vous trouverez donc dans cet article la version actualisée et corrigée, agrémentée de vidéos Youtube et autres liens choisis par mes soins. J'explore parfois dans mes écrits mes racines, mes muses et autres influences. Outre Maurice Carême, Edmond Rostand fut aussi une clé et un jalon poétique important dans mon parcours littéraire.

L'idée de rechercher mon écrit sur Cyrano de Bergerac m'est venue suite au visionnage du biopic fantaisiste Edmond d'Alexis Michalik. Personnellement, j'ai apprécié ce film, même s'il s'agit d'une fiction inspirée très librement de sa vie.  
 




Un biopic peut-il prendre toutes les libertés ?  (LGF5) 


L'article revu : Cyrano de Bergerac au balcon de mes 15 ans

Mon arrière-grand-père maternel, à quelque vingt ans, se retrouva privé d'un bras suite à un grave accident de travail. Dès lors, il apprit le métier de relieur. Adorant mon grand-père, il décida de patiemment brocher, avec l'usage de son unique bras, une grande partie de la bibliothèque filiale. Parmi ces trésors se trouvait Cyrano de Bergerac.

À l'âge de 15 ans, piochant régulièrement dans la bibliothèque, je décidai donc de lire cette pièce de théâtre, avant même d'en découvrir l'interprétation de Jacques Weber, Jean-Paul Belmondo ou Michel Vuillermoz. Un an plus tard, à 16 ans, je vivrai la magnifique adaptation de Jean-Paul Rappeneau avec l'interprétation magistrale de Gérard Depardieu sur une musique de Jean-Claude Petit au cinéma Marignan à Charleroi. 

Revenons au livre… Dès les premières lignes, je fus captivée. Les alexandrins, l'intrigue, le verbe : tout me plut ! Par la suite, je lirai en bibliophage compulsive Corneille, Racine et Molière notamment, mais cette première approche du théâtre en vers fut décisive.

Aujourd'hui, je partage un extrait de la scène du balcon, reprenant ces vers que mon âme de quinze ans a effeuillés si souvent :
 




ROXANE

Eh bien! si ce moment est venu pour nous deux,
Quels mots me direz-vous ?



CYRANO

Tous ceux, tous ceux, tous ceux
Qui me viendront, je vais vous les jeter, en touffe,
Sans les mettre en bouquets : je vous aime, j’étouffe…



ROXANE, d'une voix troublée

Oui, c’est bien de l’amour…



CYRANO

Ah ! que pour ton bonheur je donnerais le mien,
Quand même tu devrais n’en savoir jamais rien…


 

Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, Acte III, Scène VII, 1897



Gérard Depardieu - La tirade des Non Mercis (1990)
 



Quand Michel Vuillermoz parle du rôle de Cyrano de Bergerac

 


Notes :
 

  • Cyrano de Bergerac est la plus célèbre pièce de théâtre d'Edmond Rostand, librement inspirée d'un personnage réel, Savinien Cyrano de Bergerac (1619-1655), et l'une des plus célèbres pièces du théâtre français. (Wikipedia)
     
  • Le succès de la pièce était si peu assuré qu’Edmond Rostand lui-même, redoutant un échec, se confondit en excuses auprès de l’acteur Coquelin le jour de la première pour l’avoir « entraîné dans une pareille aventure ». La suite des événements démentit ses craintes : ce fut un triomphe sans pareil ; non seulement les applaudissements furent longs (vingt minutes ininterrompues), mais le ministre des finances Georges Cochery vint dans la loge épingler sa propre Légion d’honneur sur la poitrine de l’auteur en expliquant : « Je me permets de prendre un peu d’avance ». (Wikipedia)

Autres liens : 
 

Je garde une certaine tendresse pour cette première interview réalisée en 2013. Mes 38 ans, mon livre enfin né, mon blog, ma présence sur Arts et Lettres, ma première dédicace, mon fils endormi à l'étage suite à un rhume, ce mélange de maladresse et de force, très caractéristique de ma personnalité. Aujourd'hui, je suis fière de mon parcours. J'ignorais encore tout du Salon du Livre de Paris, des prix littéraires ShortEdition, de la vague de partage de mon texte À toutes les femmes. Il est évident que je ne suis ni naïve ni rose bonbon. Être une femme auteure, autoéditrice, maman et professeur auprès d'adolescents autistes demande une stature particulière et une persévérance sans faille. Si la fille de 15 ans visionnait cette vidéo, elle serait impressionnée par la femme d'alors et sans doute encore un peu plus par la résiliente d'aujourd'hui. Je partage la vidéo ici, car on peut m'y voir manipuler le livre de mon grand-père (08:27).  



Sandra Dulier, Plume Funambule 
© 2025


Carnets Poétiques - Sandra Dulier

   
Découvrez Carnets poétiques

Présenté au Salon du Livre de Paris, ce recueil vous attend sur TheBookEdition.
   

 JE DÉCOUVRE LE LIVRE 

 


 

 Deux textes inédits par mois ?  Une exclusivité pour les abonnés.

  Nous ne diffuserons votre adresse à personne.

 Vous pourrez vous désabonner à tout instant.

Cliquez sur le lien de confirmation reçu dans votre boîte mail. 

E-mail

✑ De vous à moi ✑ Poésie ✑ Cyrano de Bergerac ✑ Edmond Rostand ✑ Racines

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire