Printemps des poètes ou l'amour de la poésie


La poésie est cet instrument dont joue chaque corde de vie. Elle est ce pouls et cette résurgence de tout ce qui engendre l'infini. Elle est source, arbre et ciel de l'antre des abîmes aux grottes de feu. Elle est une musicienne aussi bohème qu'un nomade fugueur d'étoiles. Elle est cri, chant, ode, souffle, voix, murmure. Elle est ce bout de terre des mystérieuses muses. La poésie est cette éternité mouvante cueillie chaque aube en bord de page. Les peuples trouvent en sa mélopée force et courage. Que les mots migrent jusqu'aux toits des voyelles. Bonjour Printemps ! Bonjour Poésie !

 


 

 

Le temps se parfume de mots, vents fugueurs de poème, semant aux cils des regards ses phrases voyageuses d'indicibles merveilles. La nature belle est un encrier pour le poète, claire source sous un saule de tendresse. Sa chevelure capture l'imaginaire dans ses ailes de fantaisie. Le lecteur ouvre alors les horizons spiralés, envol de lunes et soleils clairsemant ses folies. Si tu doutes du voyage, tu peux rester sur ton île, mais les trésors sont ailleurs.

 


 


Il est doux le soleil qui réchauffe l'aube du chant mélodieux des oiseaux de ciel. Il est espoir le carré bleu des fleurs nouvelles au jaune de saison. Il bulle enfin l'air léger, robes évaporées, talons rieurs. Printemps poésie s'invite chez toi, cueille cette fleur et partage-la.

 


 

 
Poète, le temps est imparfait et les jours, ébauche d’espoirs suspendus en haute voltige. Tu es un saltimbanque captant sur le fil le somnambulisme de nos rêves invincibles. Ce qui fait ta beauté d’homme est cet éclat de lumière qui jamais ne quitte l’arc-en-ciel équilibre de tes pas humains… Lorsque ton front touchera l’horizon, il sera la quintessence de ta liberté. Tu gonfles comme autant de voiles les étoiles lunées de tes plus intimes rêves. Je t’aime, toi le poète fou qui ignore les lois du vide.

 


 

 

Une plume vague l’encre, proue de ses dérives. Ecris, poète, tes îles imaginaires aux trésors enfouis. Te lire alors sera une aventure aux captives nuits exotiques si familières ; sables foulés, terres humaines, boussoles de vie. Humer quelques vers et naviguer, la beauté en vue.               

 


 


Printemps,  nid plumé entre rêves  et infimes, vent léger soufflant la brise des mots, indicible parure calligraphiée, intime et universelle musique si claire de source et d'âme.

 

 

 

Sandra Dulier, Plume Funambule